Echange Avec le Commandanty de la BAN

 Message du 05/12/2020

 

Comme suite à plusieurs plaintes provenant du même quartier en Plounéventer, vous trouverez le texte d’une adhérente. Nous attendons des explications et les moyens que le commandant compte mettre en place afin d’éviter que cela ne se reproduise et que la charte conçue en commission consultative de l’environnement, qui prévoit des décollages avec des procédures à moindre bruit, soit respectée.

 

 

« Le 03/12/2020 à 15h11, une rafale a survolé à une altitude trop basse et dans un bruit assourdissant en faisant trembler les maisons les quartiers de la Chapelle de Loc-Melar, Kerider et Maneuric en Plounéventer.  Il a engendré chez des habitants un stress on ne peut plus justifié! Les habitants ont cru que l'avion allait s'écraser sur les maisons. Des animaux domestiques ont semblé terrorisés.

Le 04/12/2020 à 15h13, le même décollage a engendré les mêmes effets. S'agit-il du même pilote?  Si oui, serait-il possible de le sanctionner? Il est de plus à signaler que ces habitations ne se situent pas dans la zone du PEB ce qui rend ce vacarme encore plus intolérable! »

 

réponse du capitaine de vaisseau Laurent Machard de Gramont commandant de BAN Landivisiau

 

 

« Il s’agit d’un exercice de décollage sur alerte d’un pilote, dans le cadre de sa formation à la prise de la « permanence opérationnelle » (PO), mission essentielle de police du ciel au service de l’Etat, afin d’éviter qu’un nouveau 11 septembre ne se reproduise. La police du ciel permet d’intercepter le plus rapidement possible tout aéronef au comportement suspect et assiste également les aéronefs en difficultés, ce qui permet de sauver ainsi la vie d’équipages et de passagers d’aéronefs civiles. Le contrat de la PO est de décoller en 7 minutes et de monter immédiatement en haute altitude, ce qui nécessite un haut niveau de compétences.

En l’occurrence, le pilote n’a pas volé très bas. Mais, afin de monter le plus rapidement possible, sa trajectoire n’a pas pu respecter la procédure de moindre bruit et a donc survolé des habitations qui n’y sont pas habituées. Cet exercice reste néanmoins extrêmement rare et limité au plus strict besoin de formation dans le cadre de la sécurité des vols ».

 

 

Message du 16 juin 2020

 

Le jeudi 11 juin quatre avions sont rentrés à la base, aux alentours de 15h30, en approche porte-avions, dans un vacarme intolérable. Il me semblait que vous évitiez ce genre d’exercices ?

D’autre part, vous éludez ma question sur les alarmes sécurité pour nous prévenir d’un danger potentiel émanant de votre base. Quelles seraient les procédures ?

Où en sont les délocalisations promises sur Cazaux ?

Enfin, les riverains aimeraient être prévenus des mouvements d’avions, comme vous le faisiez auparavant, cela permettrait de les informer, par l'intermédiaire du site Web.

 

Réponse du Commandant

« C’est avec attention que j’ai pris connaissance de votre Email du 3 juin dernier, auquel j’avais répondu le 4.

 

Ma réponse n’était peut-être pas assez complète, n’ayant effectivement pas évoqué la problématique de sécurité et d’évacuation des populations riveraines en cas d’incident grave sur la base. Je tiens tout d’abord à vous rassurer sur le fait que nous ne possédons aucune matière dangereuse ou toxique susceptible de présenter un danger pour les populations. S’agissant d’un crash d’avion, la gestion de l’événement serait gérée en interne si l’accident avait lieu sur la base, ou par le Préfet qui adoptera les mesures qui s’imposent dans le cas contraire.

 

Concernant l’activité aéronautique, nous ne sommes pas en campagne d’ASSP et les départs et retours sur base se font donc selon les procédures anti-bruit habituelles. J’ai néanmoins accordé exceptionnellement une dérogation hier soir pour un retour tardif de deux avions suite à un besoin important de préparation opérationnelle au profit d’unités combattantes. J’ai par ailleurs effectué un rappel aux pilotes afin qu’aucune dérive ne s’installe sur les procédures.

J’en profite pour vous préciser que durant cet été, nous continuerons nos manœuvres de délocalisation des vols puisque la Flottille 12F opérera depuis la base d’aéronautique navale  de Lann-Bihoué du 17 juillet au 10 août 2020, la base de Landivisiau étant fermée pendant ce créneau, au bénéfice des riverains. Les vols reprendront de façon progressive sur la base à compter de mi-août.

En revanche, en raison de travaux sur la piste de la BAN de Lann-Bihoué, nous accueillerons du 10 août au 30 août 2020 des ATL2 de la patrouille maritime (PATMAR) qui tiendront leurs alertes de défense maritime du territoire, mais également d’assistance en mer aux personnes, depuis la BAN de Landivisiau, ce qui engendrera un bruit un peu inhabituel pour les riverains de la base (nettement plus faible qu’un Rafale, mais sur des alertes jour et nuit, 7J/7).

Nous continuerons également de programmer des délocalisations d’ASSP afin de soulager les habitants des communes avoisinantes, comme je l’avais annoncé. Ainsi, si celle de Cazaux mi-mars a été annulée le jour-même de l’entrée en vigueur du confinement national, ce qui témoigne de notre volonté jusqu’au bout de réaliser ces déploiements, une nouvelle campagne est déjà programmée en automne sur la base d’Istres.

 

Je continuerai de vous en informer par tous les moyens possibles (mail, presse locale et site web). »

 

 

 

 

 

 Message du 3 juin 2020                   

 

Plusieurs riverains de la BAN se sont plaints d’un bruit de sirène qui a duré, environ une heure, aux alentours de minuit, dans la nuit du 02 au 03/06/2020. Une personne a appelé la base, pour signaler l’alarme et a demandé si elle devait évacuer son domicile ; on lui a répondu que non, qu'il n'y avait aucun problème. Une autre personne derrière a dit qu’il y avait bien un problème.

Cette intervention contradictoire n’est pas très rassurante. Les riverains s’interrogent, à juste titre, sur ce qui s'est effectivement passé cette nuit-là ?

       À la suite de cet événement l’association pose les questions suivantes :

Sachant qu’il existe de nombreux dangers : incendie, crash d’un avion avec ses munitions, des réserves de kérosène, des stocks de munitions… Nous aimerions savoir, en cas de problème de sécurité, s´il est prévu un système d’alerte impliquant les communes riveraines pour prévenir la population, pour qu’elle évacue ou se calfeutre afin de se protéger ?

 

Réponse du Commandant:

 

«Le déclenchement de la sirène entendue dans la nuit du 02 au 03 juin s’est produit de façon totalement intempestive et je tenais à vous rassurer sur le fait que cela ne correspond à aucun type d’alerte.

Après enquête, c’est un disfonctionnement de cette sirène qui a été constaté.

 

Je vous prie de m’excuser pour la gêne sonore occasionnée qui a dû surprendre bon nombre de riverains effectivement. »

 

 

 

 

 

 

 

 

Message du 16/04/2020.

 

 

J’ai eu un message d’une personne qui a téléphoné à la base ce samedi 11 avril 2020 aux alentours de 15h30. Cette dernière se plaignait : Elle a déjà eu du mal à avoir un interlocuteur, la dame qui lui a répondu avait un ton condescendant et lui a presque raccroché au nez.

Suite à plusieurs réunions avec le commandant, ce dernier nous avait assuré qu’il allait rappeler les consignes d’amabilité. Ceci est intolérable nous sommes dans une période de confinement où nous sommes obligés de subir le vacarme des Rafale, sans pouvoir nous évader.

J’aimerais que le commandant prenne conscience de l’exaspération des riverains, décuplée en cette période très anxiogène.

               

Nous avons une pensée toute particulière pour vos pilotes en quatorzaine, aussi nous leurs demandons de penser à nous(doublement confinés), lorsqu’ils nous survoleront et, pour cela prendre de l'altitude.

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© Collette Lemoine